La relaxation profonde, un allié précieux pendant le traitement du cancer
- Karine TISON
- 2 nov.
- 5 min de lecture

Le cancer bouleverse tout : le corps, bien sûr, mais aussi l’esprit, les émotions et parfois l’équilibre de toute une vie. En France, plus de 430 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année selon Santé Publique France. Derrière ces chiffres, il y a des visages, des histoires, des familles qui apprennent à traverser une épreuve à la fois médicale, psychologique et émotionnelle.Dans ce contexte, la relaxation profonde s’impose peu à peu comme un soutien complémentaire reconnu. Sans jamais se substituer aux soins médicaux, elle aide à apaiser le mental, à restaurer la confiance et à retrouver un ancrage intérieur face à la tempête du traitement.
Comprendre le choc de l’annonce d'un cancer
Recevoir un diagnostic de cancer provoque un véritable séisme intérieur. Les mots du médecin résonnent longtemps, souvent suivis d’un tourbillon d’émotions : incrédulité, peur, colère, tristesse ou sidération. Le cerveau tente d’assimiler une réalité nouvelle tout en imaginant déjà les étapes à venir : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, examens…Selon une étude publiée par l’Institut National du Cancer (INCa), près d’une personne sur deux ressent un état anxieux important dans les semaines qui suivent l’annonce. Le corps se met en alerte, l’esprit anticipe, le sommeil se fragilise. C’est précisément à ce moment-là que la relaxation profonde peut aider à ralentir le rythme intérieur, à poser un souffle, à redonner une place au calme dans la tempête.

L’impact des traitements sur le corps et le mental
Les traitements anticancéreux sauvent des vies, mais ils sont éprouvants. La fatigue chronique, les nausées, la perte d’appétit, les douleurs, les variations hormonales ou la chute des cheveux s’ajoutent à la charge émotionnelle déjà immense.Cette accumulation d’effets secondaires crée souvent un sentiment d’épuisement global : le corps combat, mais l’esprit s’épuise. La peur de la récidive, la perte de repères et l’isolement accentuent parfois un état d’hypersensibilité émotionnelle.
Des études, notamment celles publiées dans Psycho-Oncology (Wiley, 2022), montrent que les pratiques de relaxation et de méditation peuvent réduire le stress perçu, améliorer la qualité du sommeil et diminuer les sensations de douleur chez les personnes en traitement. Ces pratiques favorisent aussi la libération d’endorphines, hormones naturelles du bien-être, et aident à rétablir un équilibre du système nerveux.
Les conséquences psycho-émotionnelles : peur, anxiété et perte de confiance
Au-delà des effets physiques, le cancer fragilise la structure psychique.Beaucoup témoignent d’une perte de contrôle sur leur vie : le temps semble désormais dicté par les rendez-vous médicaux, les résultats d’analyses, les traitements. L’incertitude s’installe, parfois accompagnée d’un sentiment d’impuissance ou d’injustice.
La relaxation profonde, qu’elle soit guidée, accompagnée ou soutenue par des technologies comme la relaxo-luminothérapie PSIO, agit comme un contrepoids à cette perte de maîtrise. En plongeant dans un état de détente consciente, le corps et le cerveau entrent dans une phase de régénération naturelle : le rythme cardiaque ralentit, la respiration s’apaise, les tensions musculaires se relâchent.Cet état de repos profond permet de réduire l’hypervigilance, ce mode “survie” qui maintient l’organisme sous tension permanente. Il ouvre aussi un espace intérieur propice à la reconstruction de la confiance en soi.
Le retour à la vie “normale” : une étape souvent sous-estimée
Après la fin des traitements, beaucoup pensent que “tout va redevenir comme avant”. En réalité, cette phase de reconstruction peut être la plus difficile. L’entourage s’attend à un retour rapide à la normale, alors que le patient, lui, doit souvent apprivoiser un nouveau corps, un nouveau rapport à la santé, parfois de nouvelles angoisses.
La relaxation profonde offre un soutien précieux à cette étape. Elle favorise la reconnexion au corps, souvent malmené ou “étranger” après les traitements. En réapprenant à respirer calmement, à écouter ses sensations et à accueillir ses émotions sans jugement, la personne retrouve peu à peu un sentiment d’unité et de sécurité intérieure. C’est aussi un moyen de prévenir les troubles anxieux ou dépressifs post-traitement, qui concernent selon l’INCa près d’un patient sur trois dans l’année qui suit la fin des soins actifs.
Les répercussions sur la vie quotidienne
Le cancer modifie souvent les rapports à soi et aux autres.Sur le plan professionnel, la fatigue et les absences prolongées peuvent rendre le retour au travail complexe. Certaines personnes craignent le regard des collègues, d’autres peinent à retrouver leur concentration ou leur rythme habituel. Sur le plan personnel, la vie de couple, la sexualité, la parentalité et même les relations amicales sont parfois ébranlées.L’image corporelle est profondément impactée : cicatrices, perte de cheveux, variation de poids, regard sur soi altéré.
Dans ces moments, la relaxation profonde agit comme un espace de réconciliation avec soi-même. Elle aide à retrouver une sensation d’unité, à restaurer une estime de soi mise à mal. Ce n’est pas une fuite hors de la réalité, mais au contraire une façon d’y revenir plus apaisé, plus stable émotionnellement, mieux ancré.
Comment agit la relaxation profonde ?
Sur le plan physiologique, la relaxation active le système nerveux parasympathique, responsable du ralentissement général de l’organisme : le rythme cardiaque baisse, la respiration se régule, la pression artérielle diminue. Le cerveau passe d’un état de vigilance à un mode de régénération, favorable à la réparation cellulaire et au repos mental.Sur le plan émotionnel, elle permet de relâcher les tensions internes accumulées, de désamorcer les pensées envahissantes et de retrouver un sentiment de stabilité intérieure.
Les méthodes peuvent varier : respiration consciente, relaxation guidée, visualisations positives, sophro-relaxation, ou encore relaxo-luminothérapie PSIO, qui combine lumière douce, musique et suggestion vocale. Ces approches offrent une parenthèse de récupération pendant les traitements, souvent vécus comme une succession d’épreuves.
Une pratique complémentaire, jamais alternative
Il est essentiel de rappeler que la relaxation profonde ne remplace ni les traitements médicaux ni le suivi psychologique. Elle agit en complément, en soutenant la personne sur le plan émotionnel et en améliorant sa qualité de vie globale.L’Institut National du Cancer souligne d’ailleurs l’importance des soins de support (soutien psychologique, activité physique adaptée, diététique, relaxation…) dans la prise en charge des patients. Ces approches contribuent à réduire la souffrance émotionnelle et à renforcer la capacité d’adaptation.

Retrouver équilibre et sérénité avec Douce Parenthèse
Chez Douce Parenthèse, j’accompagne les personnes en parcours de soins, en convalescence ou en reprise de vie après un traitement lourd, à travers un accompagnement psycho-émotionnel personnalisé. Mes séances associent la relaxo-luminothérapie PSIO, qui favorise la détente et la régénération mentale, à un accompagnement verbal de type thérapie brève, centré sur l’émotion, la résilience et la réappropriation de soi. Cet accompagnement s’adresse autant aux patients qu’à leurs proches, souvent eux aussi éprouvés par la maladie.
Prendre un moment pour soi pendant cette période n’est pas un luxe, c’est une nécessité vitale. Retrouver un espace de calme intérieur, c’est retrouver la force de continuer à avancer, un pas à la fois.
Sources :
Institut National du Cancer (INCa), Les chiffres du cancer en France, édition 2024.
Santé Publique France, Panorama des cancers en France, 2023.
Revue Psycho-Oncology, Wiley, 2022.
Haute Autorité de Santé, Soins de support en oncologie, 2023.






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